Depuis décembre 2022, le cannabidiol ou CBD est autorisé à la vente par la législation française. Le Conseil d’État a promulgué la mise en vente des plantes de cannabis, à condition que leur teneur en THC soit inférieure à 0,3 %. C’est un grand soulagement pour les agriculteurs français qui se sont investis dans cette culture.
Grâce à cette légitimité, les cannabiculteurs de CBD ne sont plus étiquetés comme des trafiquants, mais comme des exploitants agricoles. Alors, quelles sont les perspectives pour les agriculteurs de CBD en France. Comment se positionnent les acteurs et le marché suite à cette légalisation ? Voici les éléments de réponses nécessaires.
Un soulagement pour les professionnels et les consommateurs du CBD
Le Conseil d’État a pris une bonne décision le 29, 30 et 31 décembre 2022 en légalisant la culture et la vente de fleurs et feuilles de CBD. Cette mesure concerne les plantes de cannabis présentant une teneur en THC, le tétrahydrocannabidiol, à moins de 0,3%.
Après la mise en vigueur de cette loi, le président de l’union des professionnels du CBD se sent soulagé. C’est une victoire après des années de bataille sur la réglementation du produit. Cette autorisation à la vente des fleurs et des feuilles de CBD permet de différencier les cannabis légaux de ceux des trafiquants. En effet, les cannabiculteurs peuvent prétendre à leur statut d’exploitant agricole pour cultiver des plantes de chanvre légales.
Dés démarches facilitées
En autorisant la vente des fleurs et feuilles de CBD, l’État permet aux agriculteurs du secteur de s’investir et de développer leur entreprise.
En effet, avant cette légalisation, il était difficile pour les cannabiculteurs de demander une assurance ou d’effectuer un prêt bancaire. Les assureurs et les banques ont refusé à ces agriculteurs les prestations dont ils avaient besoin pour se développer. Cela a beaucoup limité la vie d’entreprise, ainsi que les démarches auprès des investisseurs et des bailleurs intéressés par le marché du CBD.
Depuis la légalisation du cannabidiol, les agriculteurs et les producteurs ont pu surmonter les risques du marché et investir. C’est pourquoi de nombreux cannabiculteurs et fournisseurs ont saisi cette opportunité, dont fait partie le précurseur du CBD en France : Stormrock. L’autorisation de vente des fleurs et des feuilles de CBD leur a permis de conquérir un marché quasi vierge.
Un vaste marché à conquérir
En 2020, les statistiques indiquent que 8 % des Français utilisaient des produits ou des dérivés à base de CBD ou de cannabidiol. Le chiffre d’affaires sur le marché tournait autour de 1 milliard d’euros.
En plus de cela, les distributeurs et les revendeurs se passaient des produits CBD cultivés en France. Plus de 85 % des articles à base de CBD vendus en France provenaient de l’étranger. Alors, le manque à gagner pour les agriculteurs est estimé à plus 600 millions d’euros.
Grâce à l’autorisation de la culture et de la vente des fleurs et feuilles de CBD, les producteurs peuvent répondre aux besoins locaux. Maintenant, ils ont leurs propres graines pour cultiver des variétés de cannabis qui correspondent aux attentes du marché.
Pareil pour la diversification des produits CBD que l’on peut proposer sur le marché. Avec le CBD légal, les fournisseurs peuvent utiliser cet ingrédient dans de nombreux produits et dérivés du CBD. Ils vont aller des fleurs aux compléments alimentaires et aux produits cosmétiques.
En deux ans, le marché du CBD n’a cessé de se développer. Le nombre de Français qui consomment ou utilisent des produits à base CBD ne cesse d’augmenter. Vu les effets bénéfiques du cannabidiol sur le bien-être, les amateurs sont de plus en plus friands de ce produit.
C’est une aubaine pour les agriculteurs qui ont investi dans la culture de plantes de cannabis. Ils peuvent accroître leur business en répondant aux besoins locaux, et conquérir le marché mondial.
La création de fermes et de plantation moderne
Une hausse de la consommation du CBD implique un marché en évolution. Cela demande également des infrastructures plus élaborées pour cultiver le cannabis légal. Alors, pour satisfaire les demandes locales et conquérir le marché international, cette autorisation permet aux agriculteurs d’investir.
Les cannabiculteurs peuvent ainsi étendre leurs fermes et travailler en tant qu’exploitants agricoles. Les exploitations dédiées au CBD en France pourront ainsi respecter les normes imposées par le marché, en termes de semis, de graines, de culture, de variétés et de mode de distribution.
Vu les opportunités sur la diversification des produits, des fleurs aux isolants en composite de chanvre, le marché du CBD en France promet. Une aubaine pour les agriculteurs locaux qui avaient du mal à réglementer leurs activités depuis des années. Selon les professionnels du secteur, les surfaces de culture de CBD pourraient tripler, voire plus dans les dix ans à venir.
Une meilleure traçabilité des produits CBD
Selon le groupement des professionnels du CBD, la légalisation de vente des fleurs et des feuilles de CBD va normaliser le circuit de production.
Les producteurs peuvent ainsi revendiquer la qualité de leur produit grâce à la traçabilité. Le contrôle des produits se fera en local, de la graine semée au mode de culture bio. En mettant en place des fermes réglementées, les agriculteurs français peuvent concurrencer librement avec le marché étranger.
La diversification des produits dérivés du CBD
Grâce à des plantations normées et un marché en pleine croissance, les cannabiculteurs ont la possibilité d’étendre leurs produits.
En plus du marché des fleurs, des graines, des résines ou des huiles de CBD, on peut aussi transformer les fibres du chanvre en matières premières. La texture fibreuse des tiges et des feuilles est très pratique pour fabriquer du papier, du tissu ou des isolants.
Il y a aussi les produits dérivés qui incluent le CBD ou le cannabidiol dans leurs ingrédients. On peut citer les produits cosmétiques, les compléments alimentaires et les produits de bien-être.
Notons que la légalisation à la vente des fleurs de CBD n’autorise pas tous les Français à cultiver du chanvre. Cette culture concerne uniquement les agriculteurs actifs et déclarés auprès des autorités locales. Pour exercer cette activité agricole, il faut obtenir une autorisation auprès de sa commune, être enregistré à la préfecture, déclarer son activité à la gendarmerie et planter des graines certifiées auprès d’un semencier légal.